On fait l’bilan

17.12.2006 | Richy
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Bilan de mi-mandat, comme ils diront bientôt quand Ségolène sera camembert, enfin camemberte, puisque présidente. Bilan écrit au son des Oreo Double Stuf Chocolate Creme, de délicieux cookies fourrés au chocolat, comme leur nom l’indique. Première question : pourquoi un bilan ? Première réponse stupide : et pourquoi pas ? C’est sûr, c’est pas avec des propos comme ça que je ferai avancer quoi que ce soit. La seconde réponse est bien plus honnête : c’est qu’il faut bien trouver un prétexte pour donner de la lecture à mes lecteurs, et pour nourrir mon envie carnassière de déverser impudiquement, mais consciemment, mes états d’âme sur la place publique. Et qui plus est, un bilan, ça peut servir à voir ce qu’on n’a pas encore fait, même si j’épargnerai la lecture de mes pérégrinations futures aux yeux trop sensibles qu’un programme de touristes rebute autant qu’une carte d’Afrique adressée en paquet Durex à Pascal Sevran. Seconde question : pourquoi appeler bilan quelque chose qui n’est pas encore terminé ? Tout d’abord, je voudrais me féliciter pour la pertinence de mes remarques, pertinence qui n’est pas sans évoquer les questions issues des langues lisses et ouateuses de mes collègues et autres co-workers qui passent le plus clair de leur temps grassement rémunéré à ramasser les déjections soi-disant sérieuses directement à l’arrière-train de patrons aussi affairés à leur travail qu’un pingouin analphabète à déchiffrer la cinquième de Beethov’.

Ces préliminaires étant terminés, passons aux liminaires. Mot que personne ne connaît bizarrement. Pour expliquer ce terme rapidement aux handicapés du cortex, autrement dit les minus, sachez simplement, bande de bananes (avec un b, même si normalement ça s’écrit avec un n), que les liminaires viennent juste après les préliminaires. D’où leur nom. Avec un peu d’étymologie (du grec logos, jeu de construction pour homosexuels), on saurait également sans doute expliquer pourquoi les prosarkozy soutiennent Nicolas Sarkozy en lui faisant la cour, alors que nombre de proroyal sont contre la monarchie.

Passons donc au bilan, et non au Bilalian, comme dirait Julie, la voix ancestrale et feutrée de la légendaire speakerine d’Europe 1. Cette voix qui donne l’heure avec plus de précision que mon réveil qui ne sonne jamais quand il faut. Cette voix qui a rigolé, par contrat, aux vannes les plus désastreuses, de Laurent Ruquier, de Laurent Gerra, de Laurent Barre, et aujourd’hui, si ma mémoire est bonne, de Nicolas Cantelou, qui est à l’imitation ce que Dieudonné est au bon goût, c’est-à-dire un étranger, et à ce titre, s’il n’aime pas la France, "qu’il la quitte", pour reprendre les propos d’un ministre dont le nom m’échappe de plomb.

Notons également, avant d’aller plus loin, que faire un bilan, ou plutôt un semi-bilan donc, ne démontre pas chez moi une originalité à toute épreuve. D’autres l’ont fait. Mon garagiste a fait le bilan technique de mon auto laissée à Paris, mes professeurs ont fait un bilan (heureusement positif) de mon année scolaire, mes médecins ont fait un bilan (heureusement négatif) de mes hépatites, mais pas grandes non plus, et quant à mon boss, il a également fait un bilan rapide (lent-rapide) de ma prestation en cours. Les bilans sont partout, de la case 1 à la case 64, sans passer par la case départ et sans recevoir 20 000 francs. De la naissance jusqu’à la nuit noire, on est toujours soumis au jugement de ses pairs. Ce n’est pas systématiquement déplaisant, surtout quand ceux-ci prennent un "e". De la scolarité à la vie professionnelle, les bilans sont réguliers. Bien plus que les métros.

Toutes ces précautions étant mises en place, il ne reste plus qu’à aller à l’essentiel, à entrer dans le vif du sujet comme un poisson dans son bocal, à foncer droit au but, exactement à l’opposé des inénarables joueurs du Paris Saint-Germain, plus prompts à dégainer des supporters (F-)haineux pour occulter leurs médiocres résultats qu’à assumer leur mirobolants salaires, non pas de la peur, mais du pire (ouette, cacahuète). Sur ces bonnes paroles de moraliste sans inspiration, sur ces calembours (la reine) de bas étage (Mahal), il me revient de passer à la partie qui nous intéresse aujourd’hui, et non mesdames, ce n’est pas de cette partie qu’il s’agit, l’on parle toujours ici du bilan qui est le mien, qui m’appartient, et qui caractérise les premiers mois que je viens de passer dans cette somptueuse ville new-yorkaise, dont le nom ne me revient pas, où les lumières, les crachats, les pas rapides, les pizzas, les cravates, les tailleurs, les cireurs de chaussures, les rues numérotées, les touristes, les "latinos", les minorités (visibles ou pas), les hamburgers, les sushis, les buildings avec plein d’étages dedans, sont bien plus "monnaie courante" que le dollar (fumé).

Le bilan final, pléonasmiquement, sera finalement très simple : je veux rester.

 

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